Armand Rassenfosse – Estampe Maternité

Armand Rassenfosse – Estampe – gravure pointe sèche – Maternité – signé 1937

 

Description

Armand Rassenfosse – Estampe – gravure pointe sèche – Maternité – signé 1937

Infos: signé Rassenfosse et daté 1937 au crayon
Mesures: Hauteur cadre : 33cm Largeur: 27,5cm

Etat: Parfait état

75€

https://www.youtube.com/watch?v=8UjcCm-6s80

Biographie:

http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/rassenfosse/rassenfosse_notice.html

Armand Rassenfosse naît à Liège dans une famille bourgeoise, le 6 août 1862, la même année que son ami Auguste Donnay. Ses parents tiennent rue Souverain-Pont un commerce d’objets d’art. Au contact des beaux articles proposés par le magasin familial, le jeune Rassenfosse réalise seul le début de son éducation artistique. Il commence ses études secondaires au collège Saint-Servais de Liège puis s’en va à l’athénée de Namur terminer sa « poésie » et sa « rhétorique ». Là, il loge chez un oncle qui, étant un ancien camarade de Félicien Rops, lui ofrre quelques lithographies de ce dernier. C’est de cette époque que date l’admiration de Rassenfosse pour le maître namurois.
Le commerce de Liège est prospère et, pour le père Rassenfosse, son fils doit lui succéder à la tête de l’entreprise familiale après avoir appris le métier. A contrecoeur, le jeune Armand se plie à la volonté paternelle tout en consacrant tous ses loisirs au dessin et a la lecture. 
Auguste Donnay, engagé par le père Rassenfosse pour la décoration d’une maison, se lie d’amitié avec Armand et le présente à d’autres élèves de l’Académie des Beaux-Arts de Liège dont Gustave Serrurier, Emile et Oscar Berchmans. Dès 1882, Armand envoie, à l’insu de sa famille, des dessins qu’il signe du pseudonyme de Zig au journal satyrique Le Frondeur. Au même moment, il s’essaie à l’eau forte avec un outillage rudimentaire.
En 1884, Armand Rassenfosse se marie. Cette nouvelle responsabilité ne l’empêche pas de continuer de rêver à la carrière artistique puisqu’au même moment il présente ses travaux à Adrien de Witte alors professeur de dessin à l’Académie des Beaux-Arts de Liège. De Witte encourage le jeune Rassenfossee qui s’essaie à différentes techniques dont la pyrogravure. C’est de cette année que date sa première peinture.
En 1886, il fait partie du cercle La Wallonie et participe à l’illustration de la revue du même nom. L’année suivante, il travaille pour Auguste Bénard, l’ancien directeur de la maison Dessain, qui vient de fonder sa propre imprimerie à Liège. Rassenfosse va réaliser pour cette maison de nombreux travaux qu’il considère purement alimentaires alors qu’il s’agit peut-être là de ses oeuvres qui vont le mieux franchir l’épreuve du temps.
Lors d’un voyage à Paris en septembre 1888, Rassenfosse rencontre 
Félicien Rops grâce à l’intermédiaire de François Nys qui travaille camme pressier pour Rops et pour de Witte. La rencontre avec Rops alors au sommet de sa gloire va être déterminante pour le jeune Rassenfosse. C’est le début d’une longue amitié entre deux hommes ayant en commun un même idéal artistique et une même conception de la marche à suivre pour y tendre : la recherche d’une parfaite maîtrise technique. Cette recherche va s’exprimer à travers la patiente mise au point en commun d’une nouvelle pratique du vernis mou, le ropsenfosse. Cette complicité ainsi que les conseils bienveillants de Rops vont malheureusement porter préjudice à Rassenfosse qui sera souvent accusé de copier servilement son ami.
A 28 ans, Rassenfosse n’en peut plus de se plier à la volonté de son père et décide d’abandonner le commerce pour se consacrer uniquement à sa carrière artistique. II doit cependant réaliser rapidement combien ce chemin est difficile. Heureusement, les nombreux travaux qu’il réalise pour l’imprimerie Bénard lui permettent de continuer. Ils le mettent aussi en contact avec la pratique de la lithographie. En 1896, afin d’améliorer sa technique de l’affiche, Armand décide d’effectuer un stage à Paris à l’imprimerie Chaix où travaille le grand Jules Chéret. La même année, il participe au troisième Salon de « La Libre Esthétique » à Bruxelles en compagnie des plus grands peintres du moment. Dès lors, sa réputation ne fait qu’augmenter. Les expositions et les commandes surtout dans le domaine de l’édition, se suivent.. De 1899 à 1901, il accomplit un travail colossal pour la société des Cents Bibliophiles pour qui il réalise à l’eau-forte l’illustration complète des Fleurs du Mal de Baudelaire. Un autre signe de la reconnaissance dont il jouit est sa nomination au titre de secrétaire de la section des Beaux-Arts dans le cadre de l’exposition universelle de 1905 et sa désignation, la même année, comme membre de la commission administrative de l’Académie des Beaux-Arts de Liège.
En 1906, il participe à plusieurs expositions internationales mais la mort de Bénard en 1907 conduit Rassenfosse à exercer de nouvelles responsabilités au sein de cette société et à un surcroît de travail administratif. Le temps lui manque pour mener à bien les recherches artistiques qu’il souhaite. Doutant de lui, il traverse une époque de crise et de lassitude intellectuelle. A partir de ce moment, Rassenfosse va de plus en plus souvent utiliser la technique de la peinture à l’huile sur carton et traiter des scènes intimistes.
La perte de son fils en 1913 suivie des horreurs de la guerre provoquent chez l’artiste une nouvelle période de doute. Il s’enferme des jours entiers pour travailler. Les productions de cette époque nous indiquent clairement que la vision du monde de l’artiste s’est modifiée. Ses tableaux gagnent en vie intérieure tandis que le peintre se libère d’une certaine rigueur technique. La touche est plus fluide, plus rapide. C’est à cette époque qu’il aborde pour la première fois le thème de l’autoportrait.
Après la libération, Rassenfosse poursuit ses recherches techniques dans le domaine de la gravure et la production d’ex-libris afin de permettre à sa femme de les échanger et d’augmenter sa collection. Il continue également à réaliser de nombreuses illustrations de livres. Il est reconnu et reçoit de nombreux titres et décorations dont celui de commandeur de l’Ordre de Léopold.
A la fin de ta vie, Rassenfosse accumule les études à la sanguine et réalise une nouvelle version des Fleurs du Mal qui parait en 1930.
Il meurt le 28 janvier 1934.